SACEM le trouble

Musique libre (Gnu Levitate)

Gnu Lévitant

La SACEM est-elle un de ses acteurs du paysage culturel dont la vocation est de dévoyer les idées pour les rendre solubles dans le capitalisme et le mercantilisme? Créée pour défendre les auteurs, elle devient de plus en plus un outil pour pourfendre les publics et protéger les marchés “culturels” industrialisés.

Au menu de l’ingestion actuelle, l’apparente ouverture de la SACEM au Creative Commons. On pourrait penser “Chouette, la SACEM après plusieurs années d’obscurantisme sur les nouveaux modèles de diffusion et de partage, s’éveille à un monde plus ouvert”. Des nèfles (on n’oublie trop souvent ce fruit), il n’en est pas grand chose… et même pire peut-être.

En reprenant l’analyse faîte par Aysik (Président de Dogmazic) sur l’accord entre creative commons France et la SACEM, le virage vers les licences CC tient plus du détournement que du retournement. Plein d’articles évoque cet accord depuis le mois de janvier 2012.

  • C’est un accord sans consultation entre deux institutions sans consultation des acteurs concernés (les artistes et les publics)
  • Il s’agit d’une expérience de 18 mois ne portant que sur des licence à base CC-by-nc, donc “pas d’usage commercial”… ce qui veut dire “pour usage promotionnel d’artistes inscrits au catalogue de la SACEM”.
  • Dommageable sur la transcription française de la version actualisée de la CC-By-nc 3.0, car elle fait reposer la responsabilité de la non-contrefaçon sur le dos des acceptants (les publics)… ce qui rend le chapître français de creative commons compatible avec les politiques de la SACEM.

Il y a donc matière à être vigilant. Ce billet vise à relancer un peu l’attention, mais il y a plein d’articles beaucoup plus précis, documentés et réfléchis et surtout une pétition Dogmazic/RevolutionSoundRecords

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