12 propositions pour une ville numérique écolo-responsable libre

Fruit d’une cogitation sur ce que pourrait être une commune qui est attentive à des choix numériques engagés sur l’accessibilité, la citoyenneté, l’écologie, la neutralité, la souverainté et l’innovation, 12 points d’entrée pour transformer une ville (comme Lyon?)

  1. Rendre le numérique accessible à toutes et tous avec un droit à la déconnexion non discriminant : le droit à la communication numérique publique doit être aujourd’hui un droit à la hauteur de la liberté de circulation ;
  2. Accompagner et assister les pratiques numériques citoyennes notamment par un fort maillage d’espaces publics numériques, des fablabs et d’espace de travail partagé dans les communes et les arrondissements ;
  3. Création de services de ressources numériques communes à destination des associations et médiateurs numériques ;
  4. Privilégier l’utilisation des logiciels libres et encourager la diversité numérique ;
  5. Valoriser et défendre l’accessibilité, la neutralité et l’interopérabilité des technologies utilisées par nos services ;
  6. Soutenir un développement raisonné éthique et responsable du numérique dans le monde scolaire contre une marchandisation de l’éducation au profit des industriels du numérique ;
  7. Favoriser la découverte, l’apprentissage et l’assistance à l’accès et l’utilisation des médias (notamment numérique) par la multiplication des espaces publics numériques et le soutien aux associations numériques d’intérêt citoyen ;
  8. Promouvoir des services numériques et une communication publique respectant le droit à l’information dans le strict respect des données personnelles. Plus d’information privilégiée sur des réseaux sociaux privés sans qu’elle n’ait d’abord été accessible sur des réseaux publics ou administrés par nos collectivités territoriales ;
  9. Limiter la surconsommation numérique, notamment en stoppant le déploiement de la 5G ;
  10. Donner de la visibilité à une politique numérique volontaire et engagée par la valorisation et le soutien d’initiatives concrètes au niveau du territoire ;
  11. Mettre en place des plate-formes citoyenne de services communs pour des secteurs d’économie collaboratives dans le domaine de la commercialisation de produits locaux, des services de livraisons à vélo ou à pied, d’aide à la personne, de location temporaire et occasionnelle de logement, de prêt et d’échange de petits matériels ou de services de proximité occasionnels ;
  12. Renforcer une politique d’ouverture numérique, notamment matière données ouvertes et de code sources ouverts.

Ces douze propositions s’inscrivent dans une approche plus détaillées que vous retrouverez ici : Réussir une ville numériquement responsable, émancipée … libérée

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2 réponses à 12 propositions pour une ville numérique écolo-responsable libre

  1. Julien dit :

    Bonjour,
    Je signe totalement vos propositions sauf 1 : la 5G. Ce débat me semble d’arrière garde et surtout pollué par la politique. Je ne vous pas le rapport entre la technologie du tuyau et l’écologie. Je comprends vos idéaux politiques mais il est impossible pour moi de revenir sur ces vieilles querelles qui n’ont aucun sens sauf celui d’arrêter le progrès technologique. Cela donne l’impression d’une personnes qui maîtrisent et qui pensent qu’on peut arrêter là et vivre avec ce que l’on a déjà. C’est terrible, c’est réducteur et je ne veux pas être ce vieux personnage condescendant.

    • Merci pour ce retour, sur la 5G, j’ai un peu envie de dire que le débat me sort un peu par les yeux. Les argumentations sanitaires et les arguments technologiques ne sont pas au cœur de ma réflexion. Je pense qu’une fois de plus, la livraison de cette technologie à un monde gouverné par des dynamiques consuméristes transformera immanquablement les apports que pourrait avoir cette technologie en surconsommation. Tant que les Gafam et autres vendeurs de voitures connectées en feront leur miel, leur but ne sera pas de sortir d’un monde qui s’illusionne d’une croissance infinie et qui va toujours plus à l’ouest ou plus haut pour une minorité de possédants. Du coup la 5G sera immanquablement le cheval de Troie d’un assaut ultra-capitaliste doublé d’un contrôle social sans borne tel qu’on le voit se développer notamment en Chine. Chiche pour la 5G si on a une autorité démocratique de contrôle de sa gouvernance, des brevets ouverts et un réseau public. Et si la facture énergétique bronche, on confine les voitures autonomes et les objets connectés.

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