Pour la deuxième fois en un mois les personnels de mon université ont été spammés par le directeur de la DSI en personne pour nous inciter à acheter la suite bureautique 2010 de microsoft. Cette même offre circule actuellement dans de nombreux établissements universitaires.
Outre que le responsable d’un service d’un établissement public fasse de la pub pour une société étrangère qui paye de petits impôts sur ses bénéfices à l’étranger est un scandale.
C’est en outre irresponsable : chacun sait d’expérience que cette suite bureautique gère l’incompatibilité et la portabilité avec un sens marketing aiguisé.
Offrir la suite aux personnels c’est aussi les disqualifier de la lecture des documents produits par les étudiants avec des outils libres dont les formats ne sont pas ou mal gérés par les produits de cette société. On place alors les étudiants devant un dilemme de soumission à l’autorité inacceptable : utiliser une suite libre comme le recommande le premier ministre (et pas que lui, à commencer par l’éthique perso de chacun) et se retrouver face à un enseignant qui ne pourra pas lire les fichiers qui lui seront transmis.
Enfin c’est une vraie stratégie de dealer avec une première dose pas chère et ensuite quand vos documents seront bien formatés dans un format propriétaire douteux, vous n’aurez qu’à renouveller chez le même éditeur pour avoir une petite chance de continuer à accéder à vos documents quand l’obsolescence programmée aura fait son œuvre.
Pour rappel il existe des suites bureautiques libres qui n’ont pas à rougir en terme de
fiabilité et d’innovations, qui sont accessibles sans condition à toutes et tous et gratuitement.
Rendez-vous sur le site de LaMouette pour soutenir la promotion des suites bureautique libre et sur Framasoft pour choisir la suite qui vous va bien et vous laisse libre.
Pour information, si vous êtes membres de la communauté universitaires Lyon2 (étudiants et ensemble des personnels, une liste de discussion (lyon2libre) pour l’entraide et l’accompagnement des usages des logiciels libres existe. Contactez-moi par l’intermédiaire de mon adresse universitaire que vous trouverez dans l’annuaire de l’intranet.