Ceci n’est pas une nouvelle adresse de courriel, mais bien mon compte sur framapiaf, l’instance offerte par Framasoft pour participer au réseau Mastodon.
- Mastodon est un réseau de micro-blogging qui s’inspire de Twitter mais qui offre quelques fonctionnalités intéressantes:
- Des messages de 500 caractères. On commence à sortir du slogan et de l’invective ou de l’injonction les yeux fermés.
- La possibilité de gérer finement le niveau de publicité des messages: Pour tout le monde, pour son petit monde, pour ses suiveurs, pour des personnes précises.
- Effaçage compris : si tu n’es pas fier de toi et de tes vilaines fautes tu peux faire le nettoyage de tes messages de la honte
- Avertir au besoin que le contenu est sensible et donc qu’il faut cliquer pour voir
- Filtrer les balourds
- Signaler les harcèlements au modérateur de l’instance
- Récupérer ses données et les balader sur une autre instance.
Oups j’ai écrit instance? c’est quoi instance?
Mastodon est un réseau décentralisé fédéré. C’est-à-dire que n’importe qui (qui aime un poil bidouiller) peut monter un serveur qui s’ajoutera à la fédération Mastodon. Ce nouveau serveur est une « instance ». L’administrateur de l’instance fixe les règles d’ouverture et de tolérance de l’instance par exemple:
- conditions d’inscriptions (gratuite, payante, réservé à des personnes authentifiées)
- Thématiques principales de l’instance (et liste blanche ou noire de ce qui est toléré dans la communauté de l’instance. Genre une instance dédiée aux baskets rouges pourraient voir le jour pour réunir les fondus du truc. Dans leur canal local (petit monde), ils échangeraient entre eux.
- les autres instances avec lesquelles on se fédère. Si par exemple des hurluberlus montent une instance pour causer de l’invasion des nébuleuses et que vous pensez (avec votre admin) que ce sont de sales révisionnistes sidérants, vous pouvez les éviter.
- L’habillage, le bannissement … plein de trucs
Comment peut-on être sûr de l’identité d’un utilisateur?
Ça dépend des conditions de création de compte sur l’instance. Par exemple Numerama réserve son instance à ses collaborateurs. Il n’y a donc que des personnes qui bossent pour Numerama qui peuvent avoir un compte mastodon sur l’instance de Numerama. Exactement comme pour les comptes de courrier électronique.
Peut-on lire ce qui se passe sur Mastodon sans en être?
Oui et non.
Il y a des flux publics qui permettent de suivre l’activité publique d’un utilisateur. Mon flux est ici : https://framapiaf.org/@vincentmabillot
Les flux privés ne sont bien sûr pas visible si vous ne pouvez justifier de votre droit d’accès.
Qu’est-ce qu’un pouêt?
C’est le nom qu’on donne au message envoyé, l’équivalent d’un statut dans d’autres monde.
Comment s’y retrouver dans les conversations?
Il est possible d’utiliser des mots dièse (#hashtags) qui deviennent des mots clés qu’on peut utiliser pour retrouver tous les messages qui les utilisent. On peut aussi marquer comme favoris les messages qui nous plaisent.
Y a du monde?
D’ici un jour ou deux, il devrait y avoir 600 000 membres. Il y a un mois il y en avait environ 60 000. Et parmi les gens qui y viennent, on trouve quelques notoriétés de twitter et les principaux titres de presse diffusent aussi leur infos sur mastodon. Pour suivre la croissance :
https://social.lou.lt/@mastodonusercount
Faut un logiciel spécial?
Non un navigateur suffit, mais selon le système, il commence à y avoir des applications dédiées.
Personnellement j’utilise Firefox ou si je suis sur plusieurs comptes en même temps, j’utilise Rambox
Où trouver une instance accueillante?
- Framasoft : https://framapiaf.org
- La Quadrature du net : https://mamot.fr/
- La mère Zaclys : https://mastodon.zaclys.com/
Si c’est embouteillé, ils vous renverront vers des zones d’accueil sympathiques.
En résumé pourquoi c’est intéressant?
- La longueur des messages
- Pour l’instant plein de gens bien qui poste des infos un peu détaillée tout en restant concises.
- C’est basé sur du logiciel libre et c’est décentralisé
- On a la maîtrise de ses données personnelles
- Et puis en plagiant un slogan «Mastodon écrase les twits»