Je vous laisse apprécier le début de chronique :
“Pourquoi la conclusion d’un accord entre la Grèce et ses partenaires prend-il autant de temps?
Réponses :
- Parce que les dirigeants grecs actuels ont fait des promesses électorales irréalistes
- Parce qu’ils manquaient totalement d’expérience de l’exercice du pouvoir
- Parce qu’ils sont à peu près tous professeurs de l’enseignement supérieur, donc convaincus d’être dépositaires de l’unique vérité
…
Alors là je dois vous avouer que j’ai eu du mal à rester concentré et je vous laisserai l’extrait complet… Je vous passe que dans la suite il revient sur la dette grecque… mais oublie de rappeler qu’elle a été constituée par des gens qui avaient l’expérience du pouvoir, qui avaient menti à l’Europe sur la capacité de la Grèce à entrer dans la zone euro et que Siryza est arrivée en Grèce après que les efforts consenties par les gouvernants réalistes aient été des fiascos…
Mais ça ce ne serait que de la polémique gentillette et classique, s’il n’y avait pas cette odieuse disqualification des gouvernants grecs qui sont incompétents car universitaires “et convaincus d’être dépositaires de l’unique vérité”…
Présenté comme ça, je me dis que les détenteurs de la vérité unique ne sont pas que les universitaires mais que c’est une caractéristique qui largement touchée le correspondant de France Inter.
Choquant parce que ce monsieur qui a été candidat pour l’UDI, s’assoit sur la démocratie sans sourciller en reprochant aux Grecs d’avoir fait le choix d’un programme que ses promoteurs essayent de tenir. Voilà une réflexion bien singulière, reprocher a des politiciens de vouloir essayer de faire ce qu’ils ont dit… Mais manifestement on ne peut pas attendre du chroniqueur en charge des questions européennes de remettre en cause les vérités de la troïka qui ne fonctionnent pas. J’ai dû mal à croire que ce type de raisonnement réconcilie les peuple avec l’idée l’européenne. Si vous cherchiez un personnage capable d’incarner le monolithisme de la pensée sociale-libérale, Quentin Dickinson est un candidat sérieux ennuyeux et stérilisant à souhait.
Dur au lendemain d’une soirée d’hommage à Bernard Maris sur la même radio.
Mais, ouf le temps d’écrire au médiateur de Radio France et heureusement que le journal enquillait sur un entretien avec Philippe Djian
- L’extrait complet au format ogg
- Réécouter le Journal de 19h en entier : http://www.franceinter.fr/player/reecouter?play=1085745