Hervé Le Crosnier consacre un superbe hommage à Elinor Ostrom décédée mardi dernier 12 juin 2012.
Pour rappel Elinor est la première femme à avoir obtenu le Nobel d’économie en 2009 pour ses travaux notamment sur les biens communs. Le texte d’Hervé revient sur les apports de cette chercheure qui a placé les communs au delà des objets matériels ou immatériels en les observant et les définissant à partir de leurs gouvernance collective. Elle a eu le mérite de nous sortir de “la tragédie des communs” de Garrett Hardin pour montrer et démontrer que des collectifs sont capables de s’organiser efficacement localement sans avoir recours à la privatisation ou l’étatisation.
Le texte d’Hervé rappelle combien son approche replaçant le local et les gouvernances collectives d’individus ou de communautés au sein de l’économique et du développement sont des voies inventives et incontournables pour faire face aux défis écologiques, économiques ou numériques. Sa théorie s’installe avec pertinence aussi bien au cœur des problématiques de gestion des biens matériels (par exemple l’accès au semence) et immatériels (l’accès à la connaissance). Sa pensée peut même nous aider à concevoir que la privatisation et l’étatisation sont aujourd’hui, dans un monde complexe et globalisé, de plus en plus stériles et stérilisantes pour apporter des réponses au développement et à l’émancipation.
Je vous renvoie bien sûr à la lecture du texte d’Hervé qui est une très bonne synthèse des travaux d’Elinor Ostrom et une mise en perspective stimulante et encourageante pour partager son héritage.
L’hommage est sous licence cc-by, il vous appartient donc de le diffuser, l’utiliser et le modifier librement sous réserve de mentionner son auteur d’origine. Merci Hervé.