Florence Tisserand, une de mes anciennes étudiantes, a présenté dernièrement un mémoire consacré de Master 1 en Infocom consacré au web de données dans les bibliothèques. Son travail est désormais en ligne, et j’en recommande la lecture à celles et ceux qui voudraient avoir un aperçu des enjeux de l’interopérabilité au niveau des notices documentaires. Elle y présente des éléments de base pour différencier les différentes pratiques actuelles et les formats mis en œuvre selon notamment les SIGB (Système informatisé de gestion de bibliothèque). Si vous cherchez ce qui ce cache derrière des mots comme ontologies, dublin core, rdf, oai et la place du xml dans l’affaire, vous trouverez des bonnes pistes de départ, la bibliographie et la documentation étant conséquentes.
Mais au-delà des formats de données, elle aborde les enjeux économiques, politiques et socio-organisationnels sous-jacents. Car au-delà du web sémantique, elle pointe les transformations liées à l’ouverture des données et leurs exploitations dans un contexte d’usages en mutation. Google y joue un rôle d’un côté, les institutions et les associations professionnelles opèrent différents mouvements stratégiques d’un autre, l’économie des SIGB est bousculée…
Comme j’ai pu être amené à le faire lors de sa soutenance, il manque peut-être la prise en compte de l’évolution de la production de données par les lecteurs (pour ne pas parler de crowdsourcing) même si elle montre des pratiques “2.0” lors de la réalisation des documents dont les métadonnées sont de plus en plus souvent produites par les auteurs eux-mêmes (comme observé dans HAL).
Un travail de mise en bouche intéressant dont on pourrait souhaiter qu’il soit les premières bases d’un travail encore plus affirmé.
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