Tristan Nitot (Mozilla Firefox) : “Nous ne cherchons pas à tuer la publicité sur Internet”

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En décidant de bloquer prochainement les “cookies tiers”, qui permettent aux publicitaires de pister les internautes, les développeurs de Firefox…

Ceci m’inspire une petite réflexion “pro mozilla”…

Firefox et Tristan Nitot font le buzz sur Télérama avec la nouvelle fonctionnalité de blocage des cookies du navigateur roux.

Certains resortent déjà le “FreeAdsGate” (le bocage arbitraire des pubs par l’opérateur Free) en arguant que d’une part c’est une pratique “anti-neutralité” du net et que d’une autre que c’est la mort de la pub.

Que nenni, ce n’est ni l’un ni l’autre (ni tôt ou tard<= ok je sors)…

Il s’agit en définitive de non pas d’empêcher l’arrivée d’information mais avant tout de bloquer la récupération de traces de notre navigation par des tiers qui l’exploiteraient. Ceci implique donc surtout que les régies publicitaires vont devoir mouiller le maillot un peu plus pour diffuser leur pub car elles pourront moins se baser sur nos comportement de navigation pour profiler les messages publicitaires qui nous sont distribués lors de nos visites (si nous n’avons pas choisis l’utilisation d’un outil de filtrage publicitaire). Il va falloir qu’elles s’intéresse aux contenus des sites pour postuler de leur audience et donc adapter les affichages aux thématiques rédactionnelles (et réciproquement, les éditeurs vont devoir se coller à des lignes éditoriales claires et non pas se laisser aller à publier du tout et n’importe quoi en se disant que la régie automatisée se débrouillera toute seule pour appâter le chaland.

Remise en cause du modèle économique basé sur la pub? Qui fragiliserait des éditeurs de site?

Personnellement je suis plutôt pour cette sorte de darwinisme numérique. Il existe des modèles économiques non insidieux basés sur l’appel à la contribution des visiteurs (abonnement, dont, flatterie, site “bénévole”…).
Soyons clair, si un site à vocation commerciale ou entreprenariale privée (disons le tout net, un site qui se veut libéral économiquement) ne génère pas une information que ces visiteurs considèrent comme suffisamment nécessaire pour qu’ils la financent, et bien c’est que ce site n’a rien à faire sur le marché.
Qu’il meurt.
Je préfère que des marketeurs mettent la clé sous la porte plutôt qu’ils aient des clés en forme de cookies pour se glisser chez moi. Je n’en croquerais pas, même avec des pépètes de chocolats.

La source de l’interview de Nitot :www.telerama.fr

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