Sortie du numéro 26 de Tracés, revue en Sciences Humaines , titré “Pirater” auquel j’ai eu le plaisir de contribuer au travers d’un texte “La culture pirate et les usages du P2P” résumé ainsi :
Les usages des réseaux de peer-to-peer (P2P) ont été rapidement associés au concept de piratage et pratique de piraterie par divers acteurs des industries culturelles comme par des utilisateurs de ces dispositifs. Cet article propose de considérer les origines de ce rapprochement et pour comprendre son utilité dans le discours des différents protagonistes. Nous verrons parallèlement en quoi les usages du peer-to-peer et les débats qu’ils suscitent peuvent contribuer à l’élaboration d’une « culture pirate » et de ses contours. Cette culture pirate parfois considérée comme expression de résistances et contournements des règles politiques et économiques, disséminée dans la société, est aussi intégrée dans les stratégies économiques et politiques. Pour autant, l’invention de pratiques relevant de cette culture pirate ne s’évanouit pas, même s’il faut composer avec des rapports de force.
Je profite de ce billet pour exprimer mes remerciements à Geneviève Vidal qui en a insufflé l’idée orginelle et qui jusqu’au bout l’aura nourri de réflexions, d’apports, discussions, d’écritures et ré-écritures, de consolidations et de soutiens. Sans son implication, cette contribution ne serait pas. Je la remercie du fond du cœur pour son implication sans faille et essentielle.
Merci Gen 🙂
Ce numéro est intéressant bien au-delà de ma modeste contribution (Un brouillon de l’article “la culture pirate et les usages du P2P”).
Vous pouvez retrouver son contenu sur le site de la revue (Tracés 26 : Pirater).
On y cause de transgression, de culture, d’images utilisées, récupérées, revendiquées, de relations à la technique et au-delà avec des textes de Samuel Hayat et Camille Paloque-Berges (Transgressions pirates [Texte intégral]), Matthieu Freyheit (Pirates™
Stigmates littéraires : de la marque de fabrique à la fabrique des marques), Primavera De Filippi et Mélanie Dulong de Rosnay (Le pirate informatique, un explorateur des courants juridiques du réseau), Jonathan Bocquet (La culture pirate à l’épreuve de la forme partisane), Pierre-Marie Terral ( « Éco-pirates » : Paul Watson et l’organisation Sea Shepherd, trois décennies d’activisme en haute mer), Félix Tréguer (Hacker l’espace public : la citoyenneté insurrectionnelle sur Internet). Mais aussi quelques traductions : Filippo Ruschi (Les irréguliers : piraterie et Kleinkrieg chez Carl Schmitt), Tristan Mattelart (Piratages : apports et limites d’une infrastructure d’accès à la culture), Lawrence Liang (Piratage, créativité et infrastructure : repenser l’accès à la culture), Peter T. Leeson et Christopher J. Coyne (Une analyse économique du piratage informatique). Et un entretien de Francesca Musiani avec Jean-Marc Manach : « Sur Internet, on est tous pirates, et ça c’est bien. »
Pour celles et ceux qui en auront l’occasion, vous pourrez rencontrer Samuel Hayat et Camille Paloque-Berges qui ont coordonné activement ce numéro et d’autres auteurs de ce Tracés lors d’une soirée de lancement : 14 juin 2014 à 19h au Lieu-Dit (Paris) (http://www.lelieudit.com/) pour célébrer ce numéro autour d’un verre